Eugène Flandin

Jean-Baptiste Eugène Napoléon Flandin, né en 1809 à Naples et mort en 1876 à Tours, est un peintre orientaliste français.



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Eugène Flandin
Naissance 1809
Décès 1876
Nationalité France Français
Profession (s) Peintre

Jean-Baptiste Eugène Napoléon Flandin (généralement Eugène Flandin), né en 1809 à Naples et mort en 1876 à Tours, est un peintre orientaliste français.

Biographie[1]

Persepolis Bas-relief Flandin
Persépolis, bas relief, dessin d'Eugène Flandin.

Il a été l'élève d'Horace Vernet.

En 1837, il accompagne l'armée française en Algérie.

En 1840, Flandin et l'architecte-archéologue Pascal Coste sont envoyés en mission en Perse par l'Institut. La mission, conduite par Edouard de Sercey, doit renouer les liens politiques et économiques avec Téhéran, abandonnés depuis 1809, recueillir le maximum d'informations sur l'évolution du pays sous le règne de Mohammad Shah Qajar, et inventorier les monuments anciens et modernes. De Sercey, mal à l'aise dans les subtilités de la politique persane, est bientôt rappelé en France. Flandin et Coste doivent poursuivre leur périple seuls dans des conditions particulièrement dures. La carte de leur itinéraire n'est pas encore tracée, le climat rude. «Maintenant nous allions à deux, et pour bien longtemps, nous lancer à travers des régions inhospitalières, sans comprendre leur langue, peu faits à leurs mœurs, et ne connaissant que trop leur fanatisme... Nous étions à l'époque où les chaleurs déjà fortes devaient augmenter les difficultés de notre tâche... Notre petite troupe se composait de M. Coste et de moi, d'un valet de chambre français, d'un cuisinier génois, véritable empoisonneur, mais qui rachetait son ignorance culinaire par son savoir comme drogman. Deux saïs conduisaient nos chevaux de main, que nous devions changer chaque jour. Dix mulets de bâts portaient nos bagages, conduits par trois muletiers ; nous étions précédés par deux goulams[2] du Chah, porteurs de nos firmans[3], armés de pied en cap, et chargés de nous faire respecter comme de nous faire héberger partout[4]».

Flandin et Coste survivent aux périls et maladies, et reviennent en France après deux ans et demi de travail acharné. Ils ont étudié, entre autres, les villes de Hamadan, Kermanshah, Ispahan, Chiraz, Persépolis, Mossoul, Alep, Constantinople. Pour cette œuvre iconographique descriptive réalisée à fin scientifique, Flandin reçoit la Légion d'honneur en 1842.

En 1844, Flandin retourne au Moyen-Orient, en Mésopotamie. L'archéologue et diplomate français Paul Emile Botta y cherche les vestiges de l'ancienne capitale de l'empire assyrien, Ninive. Il fouille en premier lieu le site de Kuyunik, puis celui de Khorsabad où il découvre de très beaux bas-reliefs et sculptures. Flandin passe six mois à les dessiner, dans des conditions pénibles. Mais tandis qu'il a déjà publié un album, Monuments de Ninive (1850), l'archéologue anglais Henry Layard prouve que le site de Ninive est bien Kuyunik et non Khorsabad.

En 1851, il co-signe avec Pascal Coste un remarquable Voyage en Perse en six volumes, fruit de leurs observations. La même année, il publie un récit de voyage plus personnel en deux volumes, récemment réédité, puis L'Orient en 1856, en quatre volumes, et L'histoire des Chevaliers de Rhodes en 1864.

Il termine sa vie en Touraine, à Cerelles puis à Tours où un square porte son nom.



Dans les années 1970, le documentariste iranien Kioumars Derambakhsh a réalisé treize films inspirés des dessins d'Eugène Flandin en Perse : «Après ma soutenance de thèse de doctorat, je retournai en Iran et me mis à filmer le récit du voyage d'Eugène Napoléon Flandin, le grand explorateur français. J'en tirai 13 films. Flandin était peintre et passa par l'Iran, il y a 160 ans. Il a laissé des dessins de presque l'ensemble des villes iraniennes, depuis Persépolis jusqu'au dôme de Soltanieh. Moi, j'ai réalisé des films à partir de ces dessins. Partout où il a posé son trépied de peintre, moi j'ai posé le trépied de ma caméra (M. Khatami a offert lors d'une rencontre en France cette série de films à Jacques Chirac) [5]».

Son œuvre

Ses premières œuvres sont inspirées par son Italie natale : Intérieur d'une église vénitienne, Vue de la piazzeta et du palais ducal de Venise, Le pont des soupirs, Plage de Naples, Portrait d'une jeune napolitaine sur fond blanc. Sa participation à la conquête de l'Algérie le fait momentanément peintre d'histoire. Sa Prise de Constantine, exposée au Salon de Paris de 1839, est acquise par Louis-Philippe, mais la toile est détériorée par des projectiles au cours de la Révolution de 1848[6]. Cependant la majeure partie de son œuvre est d'un peintre orientaliste. Pendant ses voyages, il alterne croquis d'archéologie (monuments, bas-reliefs... ) et portraits, scène de genre, paysages urbains. Ce sont des aquarelles, quelquefois rehaussées de gouache. Plus rarement des fusains, quelquefois rehaussés de craie... De retour en France, il en reprend certains à l'huile.

Il continue à envoyer des toiles au Salon, telles Vue prise de Tripoli en Syrie, 1857, Intérieur de bazar à Téhéran, 1857, et Le cheik-el-islam, ou Chef de la religion de Damas, revenant de la Mecque[6]. Voici encore dans les scènes de genre : L'heure de la prière en Orient, La danse pour le sultan, Caravane dans le désert, Les ablutions (1857)... Les paysages urbains : Ville d'Orient avec mosquée, La mosquée royale d'Ispahan, Vue de Constantinople, Vue de Scutari depuis le Bosphore[7]...

Peintures acquises par des musées[7]

Bibliographie

Notes et références

  1. Source principale : Thornton, 2005, p. 62
  2. Goulam : courrier, cavalier
  3. Firman : ordre du Chah tenant lieu de passeport
  4. Flandin, Voyage en Perse, 1851, réédition Elibron 2005, tome 1, p. 366 et 369
  5. Revues Téhéran, mensuel culturel iranien de langue française, n° 6, mai 2006, et n° 46, septembre 2009
  6. Thornton 2001, p. 62
  7. Bénézit 2003, tome 12

Lien externe


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"Scutari by Eugene Flandin"

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