Pierre Puvis de Chavannes

Pierre Cécile Puvis de Chavannes, né à Lyon le 14 décembre 1824 et mort à Paris le 24 octobre 1898, est un peintre français, reconnu comme une figure majeure du mouvement symboliste.



Catégories :

Naissance à Lyon - Personnalité française du XIXe siècle - Peintre symboliste français - Panthéon de Paris - Naissance en 1824 - Décès en 1898 - Commandeur de la Légion d'honneur

Puvis de Chavannes
Pierre Puvis de ChavannesPhotographie d'après un négatif d'Étienne Carjat (v880).
Pierre Puvis de Chavannes
Photographie selon un négatif d'Étienne Carjat (v. 1880).
Naissance 14 décembre 1824
Lyon
Décès 24 octobre 1898
Paris
Nationalité France France
Activité (s) Peintre
Maître Henry Scheffer, Thomas Couture
Mouvement artistique Symboliste
Influencé par Ingres, Théodore Chassériau
Influença Odilon Redon, Maurice Denis

Pierre Cécile Puvis de Chavannes, né à Lyon le 14 décembre 1824 et mort à Paris le 24 octobre 1898, est un peintre français, reconnu comme une figure majeure du mouvement symboliste.

Biographie

Né dans une famille issue de la grande bourgeoisie lyonnaise, il reçoit une éducation classique et respectant les traditions avant de se tourner vers la peinture. Après des études de rhétorique et de philosophie au lycée Henri-IV de Paris, il fait un premier voyage en Italie, puis commence à étudier la peinture auprès de Henry Scheffer. Il fait ensuite un deuxième séjour en Italie et étudie brièvement auprès d'Eugène Delacroix, puis dans l'atelier de Thomas Couture. Il est marqué par les grandes peintures murales de Théodore Chassériau, exécutées pour l'escalier de la cour des comptes entre 1844 et 1848 (détruites en 1871). Il ne trouve véritablement sa voie qu'à l'âge de trente ans en réalisant le décor de la salle à manger de la résidence campagnarde de son frère (Les Quatre Saisons, Le Retour de l'enfant prodigue).

Ses débuts au Salon furent complexes. Il fut plusieurs fois refusé et lorsque enfin il expose, il est sévèrement critiqué. Puis, en 1861, il remporte un premier succès avec La Guerre et La Paix. La première sera acquise par l'État français ; Puvis offrira la seconde, complétée en 1863 par Le Repos et Le Travail, et en 1865 par Ave Picardie nutrix, puis quinze ans plus tard par Ludus pro Patria. Ce décor exceptionnel sur le plan thématique et stylistique est représentatif du traitement novateur que Puvis apporte au genre allégorique dont il devient à la fin fin du XIXe siècle le plus brillant représentant. Il s'installe à Pigalle, où il demeure jusqu'à son mariage en 1897 avec la princesse roumaine Marie Cantacuzène, qu'il fait la connaissance de en 1856, probablement dans l'atelier du peintre Théodore Chassériau dont elle fut l'amie. Elle eut une influence énorme sur lui, devenant sa compagne, sa collaboratrice, son inspiratrice. Il en fait en 1883 un très beau portrait, actuellement visible au Musée des Beaux-Arts de Lyon. Elle lui sert aussi de modèle pour : la Salomé de la Décollation de Saint-Jean-Baptiste, Radegonde de l'Hôtel de ville de Poitiers, la Sainte-Geneviève du Panthéon.

Sa femme : Marie Cantacuzène

Puvis de Chavannes réalisa de grands décors muraux : au Palais Longchamp à Marseille (1867-1869), à l'Hôtel de Ville de Poitiers (1870- 1875) ainsi qu'à Saint Benoit décorant le logis de la Chaumuse, à l'Hôtel de Ville de Paris (1887-1894), à la Bibliothèque publique de Boston (1881-1896). À ceux-ci s'ajoutent trois ensembles exceptionnels, celui du Panthéon à Paris, où il traite de la vie de Sainte Geneviève (1874-1878) et (1893-1898)  ; le décor de l'escalier du Musée de Lyon (1884-1886) avec le Bois sacré cher aux Arts ainsi qu'aux Muses complété par Vision antique et Inspiration chrétienne et deux figures représentant le Rhône et la Saône, et enfin le grand décor de L'amphithéâtre de la Sorbonne à Paris (1886-1889), qui développe le thème du Bois sacré. Chacun de ces décors donne lieu à des études, copies, répliques, cartons préparatoires qui popularisent l'œuvre de Puvis surtout à l'étranger. Par cette œuvre décorative immense, mais également avec des tableaux de chevalet d'un symbolisme novateur, il conquiert l'admiration d'une génération entière, influençant non seulement les parfaitistes tels que Odilon Redon, Henri Martin, Alphonse Osbert, Alexandre Séon, Émile-René Ménard ou Ary Renan, mais également les Nabis, Gauguin, Seurat, Maurice Denis, et même le jeune Picasso dont nombre d'œuvres ultérieures lui sont redevables.

Puvis de Chavannes exécutant la décoration de l'hôtel de ville de Paris.

En 1890, il refonde avec Jean-Louis-Ernest Meissonier et Auguste Rodin la Société nationale des beaux-arts, dont il est successivement vice-président et président, suite à la mort de Jean-Louis-Ernest Meissonier.

Il est appelé chevalier de la Légion d'honneur en 1867, officier en 1877, puis commandeur en 1889. Il obtint la médaille d'honneur en 1882.

Puvis de Chavannes a eu entre autres pour élèves Anna Kirstine Ancher, Charles Cottet, Eugen et Marcel Paul Meys.

Suite à une maladie, il meurt le 24 octobre 1898 à 18 heures, deux mois après le décès de sa femme Marie Cantacuzène. Il est enterré au cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine[1].

Galerie

Œuvres principales

Portrait de Puvis de Chavannes sur fond d'un de ses tableaux.
Pointe-sèche par Marcellin Desboutin.
Puvis de Chavannes
Gravure de Léopold Flameng selon Léon Bonnat.
  • Marie-Madeleine, 1897, huile sur toile, 116, 5 x 89, 5 cm, musée des Beaux-Arts de Budapest .
  • La Gardeuse de chèvres, 1893, huile sur toile, 86 x 54 cm, Mâcon, Musée des Ursulines.
  • Doux Pays, 1882, 230 x 428 cm, Bayonne, Musée Bonnat.
  • Retour de Chasse, 1859, 345 x 295 cm, Musée des Beaux-Arts de Marseille.
  • Orphée, 1896, huile sur toile, 67 x 46, 5 cm, Oslo, Nasjonalgalleriet.
  • Homère (la Poésie épique) , 1896, huile sur toile, 126 x 62 cm, Boston, Museum of Fine Arts.
  • L'Eté, 1891, huile sur toile, 150 x 232 cm, Cleveland, museum of Art.
  • Les Baigneuses, vers 1890, huile sur toile, 55, 4 x 35, 5 cm, Toronto, Art Gallery of Ontario.
  • Les Jeunes filles et la mort, 1872, huile sur toile, 146 x 105 cm, Williamstown, Sterling and Francine Clark Art Institute.
Au Musée d'Orsay
  • Le Rêve, 1883, huile sut toile, 82 x 102 cm
  • Le Pauvre Pêcheur, 1881, huile sut toile, 155, 5 x 192, 5 cm
  • La Jeune Mère ou la Charité, vers 1887, huile sur toile, 56 x 47 cm
  • Vue sur le château de Versailles et l'Orangerie, 1871, huile sur toile, 32, 5 x 46, 3 cm
  • L'Espérance, 1871-1872, huile sur toile, 70, 5 x 82 cm
  • Jeunes Filles au bord de la mer, 1879, huile sur toile, 205 x 154 cm
  • Le Pigeon, 1871, huile sur toile, 136, 7 x 86, 5 cm[2]
  • Le Ballon, 1870, huile sur toile, 136, 7 x 86, 5 cm[3]
  • La Toilette, 1883, huile sur toile, 75 x 63 cm, huile sur toile, 136, 7 x 86, 5 cm
  • Saint-Sébastien, 1824, huile sur toile, 61, 5 x 51 cm
  • Le Recueillement, 1866, huile sur toile, 271 x 104 cm
  • L'Histoire, huile sur toile, 271 x 104
  • La Vigilance, huile sur toile, 271 x 104

Expositions

  • 1850 : Expositions universelles
  • 1861 : 2e médaille pour La Guerre et La Paix à l'Exposition universelle
  • 1867 : 3e classe à l'Exposition universelle
  • 1887 : National Academy of Design, New York.
  • 2005-2006 : Musée de Picardie, Amiens.

Prix Puvis de Chavannes

Fondé en 1928, ce prix est attribué à un artiste plasticien par la Société nationale des beaux-arts et comporte une rétrospective de l'œuvre du lauréat au Musée d'art moderne de la Ville de Paris ou au Grand Palais. Ont surtout reçu ce prix les artistes Willem van Hasselt (1941), Jean-Gabriel Domergue (1944), Tristan Klingsor (1952), Georges Delplanque (1957), Albert Decaris (1957), Jean Picart le Doux (1958), Maurice Boitel (1963), Pierre Gaillardot (1966), Pierre-Henry (1968), Louis Vuillermoz (1969), Daniel du Janerand (1970), Jean-Pierre Alaux (1971), Jean Monneret (1975), André Hambourg (1987).

Bibliographie

  • René-Jean, Puvis de Chavannes, Paris, Felix Alcan, 1914

Notes et références

  1. Le site Cimetières de France et d'ailleurs
  2. en lettres d'or sur le cadre : ECHAPPE A LA SERRE ENNEMIE LE MESSAGE ATTENDU EXALTE LE CŒUR DE LA FIERE CITE
  3. en lettres d'or sur le cadre : LA VILLE DE PARIS INVESTIE CONFIE A L'AIR SON APPEL A LA FRANCE

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