École nationale supérieure des beaux-arts / École des Beaux-Arts de Paris

L'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, couramment appelée «Beaux-Arts de Paris» est une école d'art particulièrement prestigieuse dans le monde entier.



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École supérieure d'art à Paris - École d'architecture en France - Arts plastiques - Musée de Paris - Patrimoine du XIXe siècle - Patrimoine du XXe siècle - Établissement public à caractère administratif - Bâtiment d'Auguste Perret

L'École nationale supérieure des beaux-arts (ENSBA) de Paris, couramment appelée «Beaux-Arts de Paris» est une école d'art particulièrement prestigieuse dans le monde entier. C'est un établissement public national à caractère administratif relevant directement de la tutelle de l'État par l'intermédiaire du ministère chargé de la culture.

Ces beaux-arts étaient au nombre de quatre : peinture, sculpture, gravure, avec l'architecture jusqu'en 1968, date à laquelle le ministre de la culture André Malraux, créa huit unités pédagogiques d'architecture (UPA) réparties sur tout le territoire, en réponse à la crise de l'académisme portée par les conflits politiques. Ce faisant, il brisait l'unité des disciplines des arts plastiques. Depuis, les unités pédagogiques ont été transformées en écoles nationales supérieures d'architecture (ENSA) .

Une situation exceptionnelle

Sa situation historique et culturelle exceptionnelle, attirant de nombreux élèves artistes étrangers et des départements français, sert à fait, hormis les cours magistraux, des études par immersion-imprégnation directe, de par la présence :

Histoire des bâtiments

Entrée rue Bonaparte

L'École des beaux-arts forme un vaste ensemble localisé face au Musée du Louvre, au cœur de Saint-Germain-des-Prés, dont les bâtiments sont répartis sur plus de deux hectares, entre la rue Bonaparte et le quai Malaquais, et datent des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles et même pour certaines parties, du XXe siècle.

La construction la plus ancienne est la chapelle et ses bâtiments annexes, élevés au début du XVIIe siècle pour le couvent des Petits-Augustins. C'est dans cette chapelle, dite chapelle des louanges, que la reine Margot, puis Catherine de Médicis réunissent une des première collection d'œuvres d'art à Paris. Par la suite le lieu fut aménagé par Alexandre Lenoir (1761-1839), au cours de la période de la Révolution pour entreposer des œuvres menacées de destruction, comme les tombeaux des rois de France de Saint-Denis. Au cours du Premier Empire, y fut créé le Musée des monuments français avec les éléments de sculptures françaises les plus remarquables. À la fermeture du musée, en 1816, les lieux sont affectés à l'École des beaux-arts, mais de nombreux éléments des collections y sont toujours, comme une série de copies de sculptures célèbres.

L'architecte François Debret (1777-1850) est chargé de la construction de nouveaux locaux. Il édifie en premier lieu le bâtiment des Loges, indispensable au fonctionnement des concours, et débute le Palais des études. Son élève et beau-frère Félix Duban (1797-1872) lui succède en poursuivant l'édification du Palais des études et en réalisant le bâtiment des expositions (salle Melpomène et salle Foch) donnant sur le quai Malaquais. Il a aménagé les cours d'entrée du côté de la rue Bonaparte, la chapelle et le cloître (cour du Mûrier) de l'ancien couvent. Duban a réutilisé des éléments architecturaux et décoratifs, quelquefois disparates, restés en place après la dispersion des collections du Musée des monuments français, donnant à la totalité une unité incontestable. Parmi les plus remarquables de ces «réemplois», il faut noter la présence de nombreux éléments provenant des châteaux d'Anet et de Gaillon dont l'arc, positionné entre cours d'entrée et d'honneur, faisait partie intégrante de la façade principale du Palais des études et ce, jusqu'à son démontage en 1977. L'œuvre de Félix Duban se retrouve, depuis, fortement dénaturée.

C'est en 1883 que l'École connaîtra sa dernière grande extension avec l'achat de l'hôtel de Chimay et ses annexes, datant des XVIIe et XVIIIe siècles, localisés aux 15 et 17 quai Malaquais.

Après 1945, de nouveaux ateliers de trois étages, localisés de part et d'autre de la salle dite «de la Melpomène», sont conçus par l'architecte Auguste Perret.

Constructions parasites et restaurations

Un problème récurrent depuis 1969 : le manque d'espace pour étudier

Après 1945, de nouveaux ateliers de trois étages, localisés de part et d'autre de la salle dite «de la Melpomène», dont les halls du secrétariat, sont conçus par l'architecte Auguste Perret, étouffant les vieux bâtiments historiques, pour tenter de satisfaire les effectifs grossissants particulièrement vite en particulier à partir de 1968 (9 UP d'architecture en 1976). De nouveaux locaux furent fabriqués sur place, puis des extirpations d'UP complètes des locaux historiques se firent dans des locaux de plus en plus éloignés et éparpillés, rue Jacques Callot Paris 6e, rue de Flandre Paris 19e. Fin des années 1970 le bâtiment d'études de la Cours des Loges fut surélevé de deux étages. Des locaux préfabriqués, même, furent installés entre le Palais des études et l'Hôtel de Chimay dans les années 1990. Le petit Atelier Historique de Georges Jeanclos, localisé sur le flanc arrière droit du Palais des études fut détruit dans ces mêmes années 1990.

En 2007 cinq nouveaux ateliers ont ouverts leurs portes a St Ouen (93)  : des ateliers de Forge, céramique, matériaux composites, mosaïque et taille

Restaurations des lieux

Dans les années 1975 à 1985, le ministère de la Culture privilégiant le patrimoine fit effectuer de nombreuses restaurations des bâtiments "historique" : Étant donné d'importants restes de l'ancien Musée des monuments français et du dit "Musée des Beaux-Arts" :

Pédagogie

Arts plastiques

Contenu pédagogique actuel

Entrée quai Malaquais

Les Beaux-Arts sont organisés en ateliers, au contraire de la majorité des autres écoles d'art qui fonctionnent par cours.

La durée des études à l'Ensba est de trois années au minimum, de cinq années au maximum et d'une année post-diplôme non obligatoire.

Elle se décompose en :

Depuis 2006 l'enseignement est mis au normes Européennes et l'année scolaire se décompose en 2 semestres sanctionnés par un nombre d'UC minimum obligatoire (Unités de crédit)

Architecture

Histoire de ses pédagogies

Issue des écoles de l'ancienne Académie royale, elle fut une école normale supérieure, une école supérieure jusqu'en 1968.

Bien que, lors de sa création, l'enseignement de l'architecture ait été attribué à l'École des travaux publiques (école polytechnique) , l'École des Beaux-Arts était aussi devenue une école d'architecture, puisque les quatre disciplines dites des beaux-arts sont académiquement la peinture, la gravure, la sculpture et l'architecture qui est habituellement reconnu comme "le premier des beaux arts".

Les mouvements politiques et sociaux de mai et juin 1968 ont amené le ministre de la culture de l'époque André Malraux, pour rompre avec l'académisme et calmer les conflits politiques a réformer particulièrement en profondeur cette grande école. Elle fut administrativement supprimée pour la formule administrative actuelle qui sépara l'architecture des autres disciplines en créant les unités pédagogiques d'architecture (UPA) sur tout le territoire ; elles sont devenues depuis les Écoles d'architecture, puis en 2005 les Écoles nationales supérieures d'architecture.

Art plastiques

Les réformes

De 1969 aux environs de 1985, dans les trois disciplines, Peinture - Gravure - Sculpture PGS les études se déroulaient en moyenne sur cinq années. Les étudiants étrangers déjà diplômés de l'école des beaux-arts de leur propre pays, dispensés de passer certaines unités de valeurs (UV) ne restaient souvent que deux années pour obtenir le DSAP.

Le recrutement se faisait par concours : dessin, épreuve dans la discipline choisie et en particulier un dossier de travaux effectué jusque là avec entretien avec quelques professeurs de l'École, le Jury. L'ENSBA est l'unique École nationale supérieure du réseau beaux-arts. Pour les ressortissants français, l'admission à l'ENSBA se prépare fréquemment dans d'autres écoles :

Accès au diplôme :

L'étudiant était libre de prendre le temps qui lui convenait (ceci étant particulièrement favorable aux étudiants travailleurs) pour se présenter au diplôme avec l'accord du chef d'atelier qu'il avait choisi (et qui l'avait accepté) après avoir obtenu les 11 ou 14 Unité de Valeurs (UV), selon les sections, correspondant à tout autant de cours magistraux ou d'atelier spécialisés, dont deux UV la première année pour être autorisé à poursuivre.
Bien que les études étaient censée officiellement se dérouler en cinq ans, comme il n'y avait pas d'"années", ni de section formalisant cela par conséquent, l'élève artiste pouvait peut-être de fait mener un cursus libre d'un atelier à l'autre, d'une discipline à l'autre et ou alors passer les différents diplômes correspondant aux différentes disciplines.
Recrutement des professeurs

Jusque vers 1985, le Collège des chefs d'atelier, fréquemment des artistes particulièrement renommés, était recruté par cooptation externe ou interne d'anciens élèves, devenus assistants. Sous le ministère de Jack Lang le recrutement collégial fut supprimé pour un choix effectué directement par le ministère.

Diplômes délivrés

De 1969 à 1991 : Il n'y avait qu'un seul diplôme, le Diplôme Supérieur d'Art Plastique (D. S. A. P), avec mention de la discipline. Un étudiant diplômé du DSAP pouvait par conséquent le re-passer pour les deux autres disciplines à raison d'obtenir les quelques UV spécifiques. Jusqu'à l'ouverture des facultés d'Art-Plastiques le DSAP était le plus haut diplôme existant en pratique artistique en France, et particulièrement prisé par les étudiants-artistes étrangers. Dans les années 1990 le DSAP fut remplacé par le Diplôme National Supérieur d'Art Plastique'D. N. S. A. P. un diplôme de 3e année, et des masters furent créés.

Architecture

La médiathèque

Logée dans la cours vitrée du Palais des études, la médiathèque de l'école des Beaux-arts de Paris est un centre documentaire spécialisé dans l'art contemporain. Fondée en 1989, la médiathèque comporte un fonds composé de livres, catalogues d'expositions, monographies d'artistes, périodiques français et étrangers, dossiers thématiques, documents audiovisuels, photographies numériques des travaux d'élèves qui documentent l'art de 1945 à nos jours. Le fonds est en libre accès dans sa majeure partie et s'adresse en priorité aux étudiants et enseignants de l'école ; elle est cependant ouverte à toute personne extérieure qui justifie de travaux de recherche, universitaires, critiques, artistes.

Le catalogue est accessible en ligne. La médiathèque édite d'autre part en ligne un guide pour les jeunes artistes : "Entrée des artistes".

Les collections

La chapelle de l'école abrite de nombreuses pièces de collection.

L'École nationale supérieure des Beaux-Arts possède un immense patrimoine, légué par les Académies royales puis régulièrement augmenté jusqu'en 1968 des travaux de ses élèves (les fameux Prix de Rome entre autres), mais également de l'ensemble des modèles pédagogiques acquis pour leur formation mais aussi de donations exceptionnelles.

Fortes de près de 450 000 œuvres et ouvrages, les collections de l'École des Beaux-Arts de Paris permettent ainsi de reconstituer l'histoire de l'enseignement de l'art officiel en France, qui essaima dans le monde entier, en attirant des étudiants de l'ensemble des continents et en imposant le fameux style «beaux-Arts».

Si ces collections ne sont pas présentées de façon permanente, elles font l'objet d'expositions régulières au sein de l'École. S'agissant des dessins, le cabinet Jean Bonna a été inauguré en 2005 : deux expositions y sont organisées chaque année à partir du fonds de l'École, tandis qu'une troisième est consacrée à un artiste contemporain.

Cat'zArts, catalogue informatique des œuvres graphiques, manuscrits, peintures et sculptures, est consultable en ligne. Certains fonds sont aussi décrits dans la base Joconde du Ministère de la culture. Cat'zArts-Livres, catalogue des ouvrages imprimés et des périodiques, est consultable en ligne. De plus, dans le cadre de son partenariat avec l'Institut national d'histoire de l'art, les références des ouvrages du Service des collections peuvent être consultées par le biais du Catalogue collectif de l'INHA.

La bibliothèque des Beaux-Arts

Le musée des Beaux-Arts

Les expositions publiques

Les prêts de locaux et les financements extérieurs

Les membres de l'ENSBA

Directeurs

  • Jean René Bertin 1969
  • Jean Musy 1972
  • Alfred Pacquement (1996-2000)
  • Henry-Claude Cousseau (2000-)

Enseignants célèbres

Anciens élèves célèbres

Autres anciens élèves

Voir aussi

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"Conférence à l'Ecole Nationale"

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 23/11/2009.
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