Djedkarê Isési

Djedkarê Isési est un souverain de la V e dynastie égyptienne. Il régna aux alentours de -2381 à -2353 et aurait succédé à Menkaouhor et précédé Ounas.



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Pharaon - Ve dynastie égyptienne

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Djedkarê Isési est un souverain de la Ve dynastie égyptienne. Il régna aux alentours de -2381 à -2353 [1] et aurait succédé à Menkaouhor et précédé Ounas. Ses liens avec ses prédécesseurs immédiats ne sont pas clairement établis mais aucune trace de troubles n'est attestée par les sources contemporaines alors que les récentes découvertes faites en Abousir militent en faveur d'un lien direct avec la famille royale.

Généalogie

Djedkarê Isési
Naissance Décès
Père Menkaouhor ? Grands-parents paternels
Niouserrê ?
Rêpoutnoub ?
Mère Grands-parents maternels
Grand-père maternel inconnu
Grand-mère maternelle inconnue
Fratrie
1re épouse Mérésânkh IV Enfant (s) Khekeretnebti
Hedjetnebou
Néserkaouhor
Rêmkoui
Isésiânkh
2e épouse  ? Enfant (s) Ounas ?

Titulature

Sceau cylindre aux noms de Djedkarê Isési conservé au Museum of Fine Arts de Boston


Nom d'Horus
Hiéroglyphe
G5
R11 N28 G43
Srxtail.jpg
Codage [ R11 N28 G43 ]
Translittération (ASCII) Dd xaw
Horus Djedkhâou


Nom de Nesout-bity
Hiéroglyphe
M23
X1
L2
X1
Hiero Ca1.svg
N5 R11 D28
Hiero Ca2.svg
Codage (N5 R11 D28)
Translittération (ASCII) Dd kA ra
Djédkarê


Nom de Sa-Rê
Hiéroglyphe
G39 N5
Z1
Hiero Ca1.svg
M17 O34
O34
M17
Hiero Ca2.svg
Codage (M17 O34 :O34 M17)
Translittération (ASCII) issi
Isési


Règne

Vase en albâtre réalisé à l'occasion de la fête jubilaire de Djedkarê Isési - Musée du Louvre
Djedkarê Isési
Période Ancien Empire
Dynastie Ve dynastie
Fonction roi
Prédécesseur Menkaouhor
Dates de règne
Successeur Ounas

Le papyrus de Turin lui donne vingt-huit années de règne, alors que Manéthon lui en donne quarante-quatre. La date attestée la plus élevée concernant son règne est celle du vingt-deuxième recensement, date relevée sur un des papyri découverts à Abousir. Or ces recensements du bétail n'étaient pas effectués chaque année à l'Ancien Empire, mais l'ensemble des ans et demi ou alors l'ensemble des deux ans. Sur cette base, les égyptologues sont par conséquent plus enclins à suivre l'assertion de Manéthon, d'autant qu'on connaît une mention d'une fête Sed[2], inscrite sur un vase en albâtre au nom de Djedkarê, jubilé qui était habituellement réalisé au bout de la trentième année de règne[3].

Deux expéditions au Ouadi Maghara, dans le Sinaï, sont attestées, mais aussi des campagnes de pacification aux frontières du pays, surtout en Nubie, et des liens commerciaux étroits avec le Proche Orient surtout avec Byblos. Par l'autobiographie d'Hirkhouf, nomarque d'Assouan sous le règne de Pépi II, on sait aussi qu'une expédition au cœur du continent africain a eu lieu. D'autre part, plusieurs récits postérieurs au règne font état de la période comme étant une ère de félicité, ce qui cadre bien avec la production artistique de l'époque qui atteint un de ses apogées. On citera surtout les reliefs retrouvés dans les mastabas de trois des vizirs de Djedkarê, Akhethotep, Ptahhotep et Rachepsès, qui font partie des chef-d'œuvres de la nécropole de Saqqarah[4].

Sous son règne, on assiste à une multiplication à la fois des titres et du nombre de courtisans du palais. Certains font figurer dans leur tombe de véritable biographie nous renseignant sur les faits du règne comme celle d'Itush ou de Gemni à Saqqarah. On possède aussi trois lettres du roi adressées à certains de ses plus proches ministres, insigne honneur que les intéressés ne manquèrent pas de faire figurer en bonne place sur les murs de leur mastaba :

C'est pendant cette période aussi que les maximes sapientiales de Ptahhotep, conservées sur le papyrus Prisse, auraient été rédigées.

Djedkarê n'a pas fait construire de temple solaire au contraire de ses prédécesseurs immédiats, marquant apparemment le pas avec la théologie héliopolitaine, ce que l'emplacement de son complexe pyramidal semble confirmer. En effet, il choisit de revenir à Saqqarah pour bâtir son complexe funéraire, mais cela ne veut pas dire un abandon de la nécropole dynastique d'Abousir car les archives découvertes dans les temples funéraires de Néferirkarê Kakaï, Khentkaous II et Néferefrê, ancêtres probables de Djedkarê, datent pour la majorité de son règne. Sur ces papyri ont été consignés des listes de prêtres en service à cette époque mais aussi leur fonction mais ce sont en particulier les décrets réformant les cultes et assurant l'approvisionnement des temples qui retiennent l'attention des historiens. Enfin, on notera aussi qu'une partie des courtisans et de la famille royale a été enterrée en Abousir au sud de la chaussée du complexe funéraire de Niouserrê, dont les mastabas ont été mis au jour récemment et permettent d'éclairer légèrement plus le règne tandis que d'autres membres de la famille de Djedkarê sont eux inhumés à Saqqarah dans une nécropole qui couvre au nord de l'enceinte de Djéser entre le complexe funéraire d'Ouserkaf fondateur de la dynastie et le mastaba d'Akhethotep et de Ptahhotep.

Ainsi on lui connait au moins deux filles Khekeretnebti et Hedjetnebou, enterrées en Abousir et au moins trois fils parmi lesquels on compte Néserkaouhor enterré aux côtés de ses sœurs, tandis qu'à Saqqarah se trouvent les mastaba d'Isésiânkh et de Rêmkoui bâti non loin de celui de leur mère Mérésânkh IV.

Rêmkoui, prince héritier, mourut prématurément laissant le trône à Ounas, autre fils probable de Djedkarê et d'une reine toujours inconnue jusqu'à ce jour[6].

Sépulture

Ruines de la pyramide de Djedkarê Isési à Saqqarah
Pyramide de Djedkarê Isési
Type Pyramide à faces lisses
Emplacement Saqqarah
Objets découverts Sarcophage en basalte
Momie royale
Coffre à canopes

Djedkarê choisit par conséquent de retourner à Saqqarah pour édifier sa pyramide rompant avec le site d'Abousir choisi par ses prédécesseurs comme nécropole royale[7]. À bien des égards, ce complexe fait figure de modèle pour les ensembles funéraires royaux qui suivront tant dans l'architecture du temple funéraire que dans celle des appartements funéraires royaux dont le nombre de pièce et les proportions se «standardisent». Au nord de la pyramide royale une pyramide secondaire a été dégagée avec son propre complexe funéraire complet étroitement lié à celui de Djedkarê.

Notes

  1. Selon Allen.
    Autres avis de spécialistes : -2410 à -2380 (Krauss), -2380 à -2342 (von Beckerath) -2436 à -2404 (Redford), -2369 à -2341 (Malek)
  2. K. H. Sethe, vol. 1, § 38, p. 57
  3. M. Verner
  4. N. Grimal
  5. E. Brovarski, p. 89 ; pour la version en hiéroglyphe cf. K. H. Sethe, vol. 1, § 42, pp. 60-67
  6. En effet, le cartouche d'Ounas retrouvé sur des vestiges de relief du temple mortuaire de la reine anonyme enterrée aux côtés de Djedkarê à Saqqarah semble démontrer le lien étroit qui lie les deux souverains ; cf. K. Michalowsky, p. 482
  7. Cette rupture a été certainement initiée par son prédécesseur Menkaouhor dont la pyramide n'a pas encore été identifiée avec précision ; les égyptologues hésitent entre la nécropole de Dahschour et celle de Saqqarah où deux sites de pyramides pour l'instant anonymes pourraient lui être attribuées

Bibliographie

ouvrages cités dans le texte


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